Avant propos : Salut à tous ! Ici votre Commis des Comics en chair et en barbe ! Je tiens à remercier le très alternatif, indépendant et underground Dragnir d'avoir accepté d'accueillir cet article sur son blog. J'imagine les heures que ça a dû prendre pour convaincre le comité rédactionnel et les actionnaires du bien fondé d'un article qui parlera à un moment ou à un autre des Big Two, mais qui fait surtout un état des lieux des nombreux hommages à un Maître du dessin ayant laissé sa marque sur le comics indépendant : Steve Dillon.

Vous n'êtes pas sans savoir que l'artiste Anglais Steve Dillon a été emporté par la mort samedi 22 octobre 2016 à l'âge de 54 ans. On lui doit de jolies planches de Judge Dredd dans les années 80 et d'autres productions 2000 AD : Ro-Busters, ABC Warriors, Rogue Trooper, Tyranny Rex, Hap Hazzard, Bad Company ou encore Harlem Heroes. Dillon a également dessiné pour l'un des principaux rivaux de 2000 AD : le magazine Warrior de Dez Skinn, édité chez Quality Communications avec les séries Laser Eraser and Pressbutton et Marvelman. Sa collaboration sur le spin-off de 2000 AD : Dice Man reste plus méconnue mais mérite de figurer au CV de Steve Dillon. En 1988, il fonde le magazine Deadline avec Brett Ewins.



Le temps de donner sa ventoline à Dragnir et j'en viens aux productions Marvel de Dillon qui a commencé chez Doctor Who Magazine (édité par Marvel UK) avant de goûter brièvement au label « creator owned » Epic Comics lancé par Marvel au début des années 80 sous l'impulsion de Jim Shooter. Et puis la véritable entrée dans la cours des Deux Grands avec la mini série Skreemer parue chez DC Comics, Animal Man, Hellblazer et …. Preacher ! Dans les années 2000, Dillon reviendra chez Marvel et deviendra l'un des plus emblématiques dessinateurs du Punisher associé au scénariste Garth Ennis, Jason Aaron et plus récemment Becky Cloonan. Wolverine, Bullseye et les Thunderbolts font parti de ses autres productions pour la Maison des Idées.


Très vite samedi dernier, les hommages des artistes ayant côtoyé de près ou de loin Steve Dillon ont commencé à pleuvoir sur la toile, et vu que c'est tout de même autre chose que les nécros du thaïlandophile Frédéric Mitterrand, j'ai décidé de vous les traduire. Frank Miller, Dave Gibbons, Jim Lee, ils sont tous au rendez-vous en commençant par le compère le plus fidèle de Steve :
Garth Ennis :
« Steve aimait boire un verre ou deux et pour être honnête, c’est comme ça que la plupart d’entre nous l’avons connu. Ou pour être plus précis il faut dire que Steve aimait le Pub, parce que c’est là que vous allez pour rencontrer des gens et Steve adorait les gens. Il les trouvait infiniment intéressants, il était heureux de parler avec n’importe qui.
Il a changé ma vie à plusieurs reprises. La première fois, c’était vers la fin de 91 avec un coup de fil : “Je pensais aller passer quelques jours à New York l’année prochaine, ça te tente?” La deuxième, c’est après 20 ans d’une brillante collaboration artistique où il prenait chacun des délires les plus fous que je lui envoyais et le faisait fonctionner impeccablement, à chaque fois.
On s’est rencontré à Londres, l’été de 89, mais c’est l’année d’après qu’il y a eu le déclic. Après que tout le monde se soit endormi, on s’est assis jusqu’à l’aube et flingué une bouteille de Jameson en parlant de ce que nous voudrions faire dans le comics et de ce qui que nous pensions pouvoir faire, de ce à quoi servait le média. Je me souviens qu’on se renvoyait chacun des “Oh oui, toi. T’es celui qu’il me faut. T’as tout compris.” Ça allait remarquablement payer dans les années à venir.
La dernière fois que j’ai vu Steve, c’était samedi dernier à New York, il descendait la 5ème avenue après que l’on se soit dit au revoir devant Foley’s. Ça aurait pu être la fin d’une soirée parmi des milliers. Pour un dernier souvenir, il n’est pas mauvais. Steve était le témoin de mon mariage et mon cher et tendre ami. Je pense qu’il m’a probablement appris plus sur le sens des mots que n’importe qui.
J’ai bu avec Steve Dillon de Dublin à Belfast, de Londres à Glasgow, de San Francisco à New York. Je n’ai pas un seul reproche à lui faire. A la tienne mon ami. »

Warren Ellis a fait figure de corbeau de mauvaise augure :
"J'ai la confirmation que Steve Dillon est mort. C'était un géant, il va beaucoup nous manquer."
Dave Gibbons :
J'ai passé 4 heures au téléphone avec Steve quand il avait 17 ans, l'aidant à choisir entre une école des beaux-art ou le début d'une carrière directement dans les comics...
Je l'ai vu pour la dernière fois il y a deux semaine à na New York Comic Con, égal lui même, plein d'humour et de sagesse. Comme tant d'autres amis, il va grandement me manquer.
Symatt :
"Steve Dillon va amèrement nous manquer. Son Orlok l’Assassin était une raison d’apprendre à dessiner."
Staz Johnson :
"A 16 ans, j’ai pris le train pour Londres et je me suis frayé un chemin au culot dans les bureaux de Marvel UK an Kentish Town. J’ai montré mes gribouillages d’amateur à un éditeur qui a sorti de ses tiroirs des pages pleines de puissance et d’émotions. Il m’a regardé en me disant que l’artiste qui avait dessiné ces pages avait tout juste 18 ans. Ma mâchoire s’est décrochée dans un bruit sourd. Il s’agissait des pages de Steve Dillon sur Absolm Daak. Je n’arrivais pas à me dire que quelqu’un d’aussi jeune pouvait être aussi bon. Je ne pas croire qu’il soit parti."
Lew Stringer :
"J’ai vu pour la première fois le travail de Steve dans les pages de son fanzine Ultimate Science Fiction quand il avait 15 ans. Ses capacités étaient déjà impressionnantes."
John Higgins :
"Je suis choqué. Pas plus tard que cette semaine je m’entrainais au dessin en recopiant le travail de Steve Dillon sur Rogue Trooper. Nous nous souvenions avec mon frère de ses lignes et formes musculaires épurées et de ses compositions dynamiques. Il a illustré des histoires qui ont stimulé notre enfance et adolescence. On se rappelait de ses dessins de Rogue, Dredd, Chopper et les autres de la même façon dont nous nous rappelions des grands albums ou films des années 80’. Nous avons échangé en privé sur Twitter récemment et il a partagé avec moi quelques uns de ses souvenirs sur ces histoires que j’adorais. Je lui ai parlé de cette histoire d’un 2000 AD Summer Special - un conte rare et tranquille sur un garçon qui vole une rose du jardin de Mega City - qui m’a rendu accro aux comics. Merci et au revoir Steve Dillon."
Will Brooker :
"Un des plus grands artistes du comic book de 2000 AD (et Preacher et Punisher) s’en est allé. Parler avec Steve Dillon ici était un honneur."
Steven Cook :

"Tous ces gens merveilleux nous ont quittés. Tom Frame, Brett Ewins et maintenant Steve Dillon. J’espère qu’ils ont trouvé un pub sympa ailleurs. RIP Steve Dillon.
Mike Collins :
"La nouvelle vient de me parvenir à la convention à laquelle je participe à Ghent à propos de Steve Dillon. Les réactions des professionnels du comics sont électriques ici. Nous sommes tous dégoûtés. Personne n’avait quelque chose de négatif à dire à propos de Steve. Jamais.
Pour moi , Steve a été l’une des pierres de touche de ma carrière. Le fait qu’il avait un an de moins que moi et était arrivé dans le business avant moi m’a donné l’impulsion. En tant que fan je me souvenais de lui avoir montré mon travail et qu’il m’avait complimenté. Quand j’ai été selectionné pour le remplacer sur Laser Eraser and Pressbutton pour Warrior/Eclipse alors qu’il s’en allait pour travailler sur quelque chose de plus grand, il a été absolument gracieux et généreux : j’étais pétrifié à l’idée de lui montrer mon premier numéro mais il a été super.
Ce n’est pas la première fois que je dis que le Dredd de Steve était MON Dredd, bien plus que ceux de Mick Mahon ou Bolland.
Ce type était un narrateur accompli, dont l’efficacité des lignes était juste magistrale.
Oui, il y a les histoires de bar de Steve (et j’ai été impliqué plus d’une fois) mais au plus profond de son coeur, c’était un conteur aussi bien avec des mots que des images.
Le monde est foutrement moins fun et classe sans lui."
Tom Ewing :
"Soit le premier ou le second Dredd sur lequel j’ai posé mes yeux dans un Prog laissé dans une “tente à comics” sur le campus scolaire. Dessiné par Steve Dillon qui est mort aujourd’hui à l’âge de 54 ans.
Le travail de Dillon sur Dredd constitue un plaisir sur lequel on peut compter. Si on ne lui a jamais donné de classique à dessiner, c’est la faute du script, pas la sienne : son travail était un mélange adorable entre la clarté de Bolland et la solidité crasseuse d’Ezquerra et il s’inscrit dans l’école Anglaise du comics d’aventure robuste.
Plus tard, il s’est frayé un chemin en Amérique. Garth Ennis était un partenaire fantastique pour lui, avec les dessins de Dillon qui donnait l’impression au fantastique ou au grotesque d’être terre à terre et très terrifiant. Et pour ce qui est de l’aspect émotionnel que proposait Ennis : l’amitié masculine, la violence, réprimée ou non, Dillon était parfait. Ses visages pouvaient transmettre le maximum d’émotions avec le minimum d’expression. (Difficile d’imaginer qui que ce soit de meilleur pour dessiner le mépris dans l’industrie du comics). La violence dans les comics américains est rarement plus esthétisée et brutale que dans les comics d’Ennis et Dillon : des éclats soudains et rapides d’action vicieuse."
2000 AD :
RIP Steve Dillon
Ivan Brandon :
"2000, ma première année dans le monde du comics, j'étais en rogne que le bar de la San Diego Comic Con soit fermé. Brian Azzarello a fait signe à Steve qui portait un pantalon cargo. Ses poches étaient pleines de bières."
Tom King :
"J'ai commencé ma carrière en photocopiant Steve Dillon. Un narrateur de génie, il a fait avancer les comics en fusionnant les genres pour les élever."
Russ Braun :
"Pardonnez moi un instant les amis. Je viens d'apprendre une nouvelle vraiment triste : nous avons perdu Steve Dillon. Je risque de déblatérer un peu, je suis encore sous le choc. J'ai vu Steve pas plus tard que la semaine dernière, juste moi, Steve et Garth, pour une pinte (la sienne sans alcool) et un peu de bavardages. Il souffrait mais semblait en voie de guérison.
Il venait d'achever la dernière couverture pour Sixpack et Dogwelder et j'ai pu lui dire à quel point j'étais heureux de travailler ensemble. Bizarrement, cette dernière couverture était basée sur mon croquis de référence réalisé pour lui.
J'ai rencontré Steve au début des années 90' au cours de l'une de ses nombreuses visites à New York dans les bureaux de DC. La plupart d'entre vous savez qu'il y en a très peu dans l'histoire du comics qui peuvent rivaliser avec Steve dans l'art de la narration - et j'ai bien peur de lui avoir retourné le cerveau avec ça – mais c'est primordial et voilà pourquoi j'adorais Steve – il me faisait me sentir comme un égal, un collègue « de tranchées » Il n'avait aucune raison de le faire, c'est sa façon d'être. Son travail a constitué une énorme influence pour moi et sa gentillesse et sa sagesse encore plus.
C'est tout pour le moment. J'écrirai un hommage de plus convenable à l'occasion. Mais rendez-vous service, sortez le premier volume de Preacher ce soir et admirez le maître au sommet de sa forme. Repose en paix mon ami."
Jeff Lemire :
"Le Hellblazer de Steve Dillon et Garth Ennis m'a aidé à survivre le lycée et à garder mon rêve de faire du comics en vie. Repose en paix Steve."
Darick Robertson :
"Steve Dillon et moi avons fait la fermeture de tellement de bars. Steve m'a téléphoné pour la naissance de mon premier enfant. C'est une énorme perte et une souffrance qui n'est pas prête de nous quitter."
Liam Sharp :
"Ah, merde, Steve.
Espèce d'enfoiré de génie. Espèce d'anarchiste obstiné. Espèce de magnifique légende à l'esprit libre.
Qu'est ce qu'on va faire sans toi ?
Tu étais notre grand frère – celui qui n'avait jamais peur et qui arrivait à être cool sans se forcer. Le chef officieux du gang par décret populaire et tacite.
Tu avais toujours le dernier mot sur n'importe quel sujet. La gravité de tes convictions : une force tranquille.
Je suis tellement heureux d'avoir passé une dernière longue nuit à New York avec toi l'année dernière. Tu savais, sans verser dans le sentimentalisme larmoyant, que tu n'en avais plus pour longtemps sur cette Terre. Tu le disais. Et tu l'acceptais totalement. Nous laissant tous circonspects.
Tu ne croyais pas en dieu, donc pas de prière pour moi. Tu ne t'attendais pas à voir des portes de nacre s'ouvrir. Pas plus qu'une haute chorale d'éternité. Tu étais pragmatique au plus profond de toi et tu assumais la totale responsabilité de tes faiblesses et te les appropriais complètement comme trop peu le font.
Tu étais un ami constant, fidèle à toi même.
Ah, merde Steve, tu vas me manquer mon pote."
Gerard Way :
"Repose en paix Steve Dillon
Je n'arrive pas à trouver d'autres travaux qui ont eu un aussi grand impact sur moi que Preacher. Certains des thèmes, et dans certains cas, des titres (biens que légèrement modifiés) ont terminés dans Three Cheers For Sweet Revenge.
A l'époque ou j'étais stagiaire che DC Comics à NYC, j'étais celui qui photocopiait le travail de Steve Dillon pour Axel Alonso quand ça arrivait au bureau. Je me souviens d'avoir appris tellement sur la narration simplement en admirant et absorbant le travail de Steve. Étant un énorme fan de Preacher à l'époque, c'était un vrai privilège que de pouvoir lire l'histoire de cette façon.
Parti bien trop tôt, il nous manquera chèrement. Le travail de Steve continuera d'inspirer des générations de narrateurs et rêveurs de comic-books. RIP Steve Dillon."
Peter Milligan :
"Une nouvelle vraiment choquante que d'apprendre la mort de Steve Dillon. Un bon gars, un artiste fantastique. RIP Steve."
Martin Dunn :
"Le travail de Steve Dillon m'a toujours inspiré. Preacher constitue en grande partie l'amalgame d'idées qui sont devenues Joshua Black. RIP pour une légende du comics."
James Sime :
"Merci pour tous ces souvenirs incroyables Steve Dillon."
Ryan Higgins :
"Dévasté par la mort de Steve Dillon. Un véritable maître artisan. Son travail sur Preacher et le Punisher reste inégalé."
Neil Gaiman :
"Je viens d’apprendre que Steve Dillon nous avais quitté. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas parlé mais il a été très gentil avec un jeune écrivain un jour et un homme bon. "
Frank Miller :
"Steve Dillon était l’un de nos meilleurs dramaturges discrets. Il va nous manquer. RIP"
Becky Cloonan :
"Je suis à Mondo Con aujourd’hui mais toutes mes pensées vont vers Steve Dillon. RIP. C’était un honneur de travailler avec une telle légende. Je n’ai plus de mot pour l’instant.
La nouvelle à propos de la mort de Steve Dillon m’a rendue malade. Je n’arrive toujours pas à y croire. Parvenir à travailler avec une telle légende a été l’un des moments phares de ma carrière dans le comics. Preacher a tout changé pour moi quand j’étais gosse :ça a changé ma perception de ce que je pensais que les comics pouvaient être. Ça a été un honneur que d’écrire le Punisher pour lui et je pense sérieusement qu’il a réalisé quelques uns des meilleurs travaux de sa carrière sur cette série.
On a assisté à un tel déferlement d’amour pour lui et ses oeuvres ce week end à Mondo, ce show était épuisant mais être entouré d’amis qui ont également connus Steve et son travail ont rendu les choses plus faciles.
Mes pensées vont droit à sa famille, ses amis, ses fans et quiconque qui a déjà été touché par son art. RIP."
Tim Pilcher :
"J’ai passé la journée à me faire à l’idée que mon ami (et ami de comics) depuis plus de 25 ans Steve Dillon avait disparu. Il était mon héros artistique."
Mike DJ Pizzo :
"RIP Steve DIllon. On perd un formidable artiste au style dément et pourtant un peu cartoon…"
Ron Garney :
"Vraiment déprimé. RIP Steve Dillon. Merci pour ce travail fantastique. "
Shannon Eric Denton :
Tellement attristé par le départ de ce monument du comics Steve Dillon. J’ai apprécié les brefs moments ou l’on s’est côtoyés. J’en suis reconnaissant. RIP Steve.
Kieron Gillen :
"Je viens d’apprendre pour Steve DIllon. Une perte énorme. Un des narrateurs les plus doués du comics que j’ai jamais vu."
Declan Shalvey :
"C’était le meilleur. RIP Steve Dillon."
Tom Bolton :
"Bouleversé d’apprendre le départ bien trop prématuré de Steve Dillon. Extrêmement talentueux et une grosse source d’inspiration pour moi. Preacher est un phare pour moi. "
Chris Bachalo :
"Dites moi que ce n’est pas vrai. Dévasté d’apprendre pour Steve Dillon. Vraiment un grand et unique talent. Nous sommes bénis qu’il ait partagé son talent avec nous. RIP."
Mitch Gerads :
"Steve Dillon était un maître de la narration. Preacher, Punisher, tous exécutés avec tellement de talent et de magie. Nous avons perdu l’un des plus grands. "
Spencer Ackerman :
"RIP Steve Dillon. Preacher est immortel. Son John Constantine & Frank Castle définissent les personnages pour moi."
Vertigo Comics :
"Nous avons perdu un énorme créateur et un géant artiste aujourd’hui. Steve Dillon va nous manquer à tous ici chez DC et Vertigo."
Jim Lee :
"Repose en paix Steve Dillon. Une douce âme humble."
Evan Goldberg :
"Un des plus grands artistes, le créateur de Preacher Steve Dillon a disparu. J’ai grandi en vénérant ses oeuvres. Je le fais encore. Il va nous manquer."
Eric Kripke :
"RIP Steve Dillon. Un artiste incroyablement talentueux qui a grandement influencé SPN et tout ce que j’ai pu faire."
Jason Aaron :
"Steve Dillon était un artiste des plus talentueux et une personne exceptionnelle. Travailler avec lui était un honneur. Tout comme de parler de cricket avec lui. RIP Steve."
Jill Thompson :
"Je viens d’apprendre que Steve Dillon était mort. Je suis en pleurs. S’il vous plaît, prenez soin de vous les amis. Je vous aime tous."
Max Landis :
"J’ai travaillé avec Steve Dillon sur une page d’American Alien. Je l’ai admiré pendant 20 ans avant cela. Un génie nous a quitté. RIP."
Scott Snyder :
"Très attristé d’apprendre pour Steve Dillon. Un maître de la narration, brillamment immersif, sincère et original. On ne peut pas mesurer à quel point il a contribué au comics."
Seth Rogen :
"Dévasté d’apprendre la mort de Steve Dillon. Mon artiste de comics préféré qui a dessiné mes comics préférés. RIP."
Brian Lynch :
"RIP Steve Dillon. Merci pour Preacher et certaines des plus grandes histoires du Punisher. Je n’arrive pas à y croire. Ça pue."
Ryan Stegman :
"J’ai passé quelques moments avec Steve Dillon. Il prenait toujours le temps de parler et j’appréciais sa compagnie. Très triste d’apprendre qu’il nous a quitté."
Charles Soule :
"Steve Dillon a dessiné mon premier script pour Marvel. Thunderbolts #12. Je n’arrivais pas à y croire. Dillon ! Je me sentais incroyablement chanceux et je l’étais."
Tony Moore :
"Très chagriné à propos de la disparition de Steve Dillon. C’était un amour, sa narration allait droit au but. Une incroyable perte."
Mahmud Asrar :
"Choqué d’apprendre la nouvelle pour Steve Dillon. Il va nous manquer."
John Layman :
"Sur les étagères de bibliothèques, Steve Dillon vivra éternellement."
Paul Cornell :
"Un nouvelle terrible que celle de la mort de Steve Dillon.J’ai toujours aimé son style sous-estimé et expressif."
Scott Dunbier :
Choqué et attristé par la mort de Steve Dillon. C’était un grand homme et toujours un plaisir d’être en sa compagnie. Il ne manquait jamais de rires et de sourires."
Mike McKone :
Tellement désolé par la mort de Steve Dillon. C’était un énorme talent."
Jamie Mc Kelvie :
"Oh non. Steve Dillon était une vraie légende du comics."
Matt Singer :
"RIP Steve Dillon. L’artiste ultime du Punisher de ma vie."
Ed Brubaker :
"Dévasté d’apprendre pour Steve Dillon. J’ai passé tellement de bonnes soirées avec lui au cours de conventions il y a bien longtemps. Il racontait les meilleures blagues salaces."
Gail Simone :
"Attendez. Quoi? Steve Dillon s’en est allé? Non !"
Ritch Johnson :
"Je me souviens d’avoir discuté du meme “Frank Face” basé sur l’enclin de Steve à dessiner tout ses pyschopathes meurtriers avec la même expression d’une case à l’autre, et qu’on peut retrouver sur d’autres personnages également.
Non seulement il était au courant de ce meme mais en plus il faisait en sorte d’en faire un dans chacun de ses travaux pour l’alimenter un peu plus."
Larry Young :
"Je n’allais pas raconter cette histoire, parce que tout le monde dans l’industrie du comics possède une histoire sur Steve Dillon à raconter. Mais je parlais avec Mimi et elle m’a encouragé, donc voila :
96, 97 ou peut être 98, mais pas plus tard que ça. Nous buvions au Dick pour la San Diego Comic Con. Moi même, Mimi, Garth, Johnny McCrea, Matt et Steve. Nous n’étions pas la depuis longtemps mais nous étions déjà profondément dans notre soirée mais nous n’arrivions simplement pas à attirer le regard du serveur pour une autre tournée car c’était bondé. Nous nous sommes alors dit que Mimi devrait aller nous chercher la prochaine car elle c’est une jolie fille et qu’elle arriverait à se faire servir au bar avant nous tous.
En bon soldat elle accepte sa mission et se lève en titubant quelque peu parce que, vous savez, la Guiness… Mais elle se fraye un chemin jusqu’au bar et je perds sa trace une minute.
Mais bordel, en quelques secondes elle revient avec un plateau de six ou sept bières et elle se faufile entre tous les saoulard comme une athlète Olympique… Si porter un plateau de bière à travers un bar rempli de gens saouls était une discipline Olympique ! Elle virevolte, cajolant, protégeant les bières sans s’imposer en force, c’est vraiment un spectacle admirable. Je crois que j’ai fais sign à Matt comme pour lui dire “Regarde moi ça” et toute la table a remarqué en même temps l’arrivée de nos bières comme Steve McQueen qui conduit sa Mustang dans Bullitt.
Elle arrive à la table, avec un sourire très satisfait, trébuche et renverse le plateau tout entier sur les genoux de Steve. C’est presque 4 litres de bière qui ont terminés sur son entrejambe.
Mim' est horrifiée pendant que le reste de la tablée part en crise de fou rire… et vous savez qui rigole le plus fort? Steve Dillon. Il a dit à ma femme, monumentalement embarassée, que ces choses arrivent et il l’a renvoyée au bar en lui donnant assez d’argent pour une autre tournée. Le type baignait dans 4 litres de bière mais a immédiatement commandé 4 autres litres que nous pourrions boire cette fois. Quel type !
Et il savait dessiner l’enfoiré !"
David Mack :
"Je suis désolé d’apprendre la mort de Steve Dillon. Un tel talent. Il a contribué grandement et sera regretté. Mes condoléances à sa famille, amis et collaborateurs."
Rufus Dayglo :
"Amour et condoléances pour mon cher ami Steve Dillon, sa famille et ses amis.
Il était une source d’inspiration pour chacun de nous, et un grand frère pour beaucoup.
Lui et Brett Ewins ont inspiré une génération entière à faire du comics.
J’ai beaucoup de souvenirs de Steve et Tom Frame à Kentish Town au pub.
Je tombais sur Steve dans des pubs d’Irlande ou de New York City. J’ai même téléphoné à des pubs de Luton à la recherche de Steve quelquefois.
Chaque souvenir est bordé par sa gentillesse, sa grâce, son humilité et son humour.
On t’aime Steve."
En bonus Dave Taylor raconte une anecdote selon laquelle 2000 AD a perdu les pages de Steve sur Dredd pour le Prog 404 juste avant que ça parte à l'imprimerie... Steve a proposé de redessiner toutes les pages et derecommencer son travail à zéro ! Cinq ans plus tard, les pages manquantes ont été retrouvées et les deux versions du comics sont parues cote à cote dans le prog 610 :





Je pense qu'on peut souhaiter à Dillon de reposer en paix, le type l'a bien mérité en tout cas ! Peace !
