Infinite loop Tome 2

Il  y a peu j’étais sur le trône quand me vint une pensée d’abord furtive puis insistante : comment des extra-terrestres pourraient nous considérer en me voyant dans cette position disgracieuse et plus généralement en voyant notre civilisation ?

C’est vrai que pour ces êtres avancés, venir sur Terre ce serait comme passer des vacances dans un pays tenu par un groupuscule d’extrémistes religieux. Alors comment faire pour que nos amis d’outre espace viennent poser leurs tentacules ou tout autres appendices participants à leur motricité sur notre joli caillou ? Leur passer les monologues de Bernard Henri Lévy en guise de message de bienvenu et notamment son essai «  je ne suis pas proctologue mais je fais quand  même dans le trou du cul » ? Non trop conceptuel ! Leur passer la scène d’intro de la folie des grandeurs avec Louis de Funès et son célèbre « c’est normal, les riches c’est fait pour être très riches et les pauvres très pauvres » ? Non autant leur envoyer Emmanuel Macron.

Alors que faire ? 

Et la soudain, l’illumination, la révélation : Leur offrir The Infinite Loop ! C’est un tel condensé d’humanité que même les xénomorphes de LV 426 y seraient sensible !

J’avais déjà fait la review du premier tome un que j’avais trouvé vraiment très bon mais ce que j’ignorai c’est que les auteurs nous réservaient encore bien plus pour la suite. Je ne dévoilerai rien de l’intrigue de ce deuxième tome par respect pour ceux d’entre vous qui n’ont pas encore lu le premier paru chez Glénat comics mais sachez simplement que nous tombons dans le grandiose, dans l’épique ! En effet si la première parution mettait en place l’univers et les personnages, le second nous plonge dans une course effrénée au travers du temps mais aussi dans les méandres de l’histoire de Teddy, une des héroïnes, ce qui s’avère passionnant.

Il y a des références et des clins d’œil à chaque page peut-être même à chaque case. J’y ai vu des allusions à Doctor Who, au prisonnier,  à Matrix en fait a tellement de chose que je me suis demandé si ce livre n’avait pas été fait avec mes références personnelles. C’est peut-être ça la force des grands auteurs : faire que leur œuvre vous parle à vous.

J’ajouterai que l’intensité du récit opère à une monté en puissance qui aboutit à un climax absolument énorme et qui nous est présenté avec une originalité graphique propre à Melle Charretier qui nous fait la démonstration de tout son talent. Les techniques que l’artiste déploient sont à la fois innovantes et absolument géniales.

Mais au-delà de ça ce qui fait la puissance du comics c’est bien sur son message !

Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas là d’un pamphlet militant, non c’est bien plus que ça !

Dans ces pages, M. Colinet nous parle de l’acceptation de l’autre et de soi. Il nous parle du conservatisme et de l’ignorance que ses partisans brandissent en étendard ! Il nous raconte la plus belle des histoires : celle de l’amour qui nous pousse à vivre pour l’autre autant que pour soi-même.
Il nous dit que d’autres avant nous ont connu l’adversité et la haine mais que nombreux furent ceux qui ont luttés et ont contribués à plus de tolérance, plus d’amour !

Oui, définitivement Melle Charretier et M Colinet sont de biens belles personnes, car je reste persuadé que pour nous livrer une telle œuvre d’art il faut être infiniment humain !

Alors en signe de paix et pour montrer ce qu’est l’humanité , je vous donne ce livre et suis honoré de vous serrer le tentacule ami de Véga de la Lyre !