Starlight

Qui se souvient de Sam J Jones ?
Non, rien qui vient ?
Bon, si je vous dis que le gars a joué un rôle au cinéma ou il a une scène de football américain sur un autre monde… Mais si il est tout blond, il est beau, il a un scooter volant ?
Bon allez l’ultime indice : la musique de Queen (gloire a Freddy) lourde au début et fendu d’un FLASH-AASH !! Ca y est vous recollez enfin pour les plus anciens, je vous parle de Flash Gordon le film !!
Un moment de douce félicité que j’ai vécu étant môme avec un pur casting puisqu’on y trouvait Ornella Muti, Max Von Sydow, Timothy Dalton ou encore Brian Blessed. Mais bon pour l’avoir revu ça a pris un léger coup de vieux. C’est un film qu’a l’ambition de Star Wars mais le budget d’un reportage sur la copulation des moules bouchots fait par France 3 pays d’Anjou.
Il y a des Westerns Spaghettis et ben là c’est de la Science-fiction coquillette !
Mais bon je ne suis pas objectif parce que j’adore ce nanar ! Flash Gordon je lisais ça tout gosse alors le voir à l’écran c’était une émotion exceptionnelle ! Et bien j’ai retrouvé quelque chose de cette exception dans un comics : Starlight !

Un sexagénaire vient de perdre sa femme qu’il aimait à la folie et désormais il est seul. Oh il y a bien ses enfants mais ils sont biens occupés loin de leur père.
Il faut dire que leur père est un homme particulier : tout le monde pense que c’est un affabulateur. Il y a 40 ans cet homme il a raconté partout qu’un vortex avait propulsé son avion sur une planète maintenu sous le joug d’un tyran qu’il aurait abattu après de formidables aventures libérant du même coup tout un peuple ! Et personne ne la cru, pas même ses enfants. Personne sauf son épouse défunte !

Et pourtant, et pourtant ….
Un soir, une énorme fusée bleue se pose dans son jardin et une nouvelle aventure commence…

C’est un récit plein d’émotion et de nostalgie que j’ai trouvé en dévorant ce comics. Les clins d’œil à la Science-fiction classique tel que John Carter, Flash Gordon ou Buck Rodgers sont légions et c’est bien à une version âgée de ces héros qui nous est proposé ici et qui bénéficie de l’aura de cette SF un peu désuète mais toujours fascinante.

Mark Millar, à qui l’on doit notamment Kick-Ass, Old Man Logan ou encore Red Son, fait plus que nous raconter une simple histoire d’aventure : il nous parle du temps qui passe.
Il nous parle d’un homme qui ne croit plus en son passé et encore moins à son avenir. Il nous parle de l’abandon par ceux qui nous sont chers, du regard cruel qu’un enfant peut avoir sur son père quand il a compris qu’il n’est pas le héros auquel il a tant cru.
Oui définitivement c’est le temps qui passe et les souvenirs perdus que l’on trouve dans ces pages.
Alors je sais que Millar est un auteur polémique de par son égo surdimensionné et sa façon d’écrire ses comics comme des story Board pour l’écran mais je vous jure que cette œuvre est pleine d’une émouvante sincérité, puissante, touchante.

Graphiquement, c’est un travail efficace et qui est en parfait accord avec le texte de Millar que nous rend Goran Parlov qui avait déjà fait ses preuves en participant a Y the last man ou au Punisher. Le style est sobre mais propose des architectures « exotiques » et originales. Le mouvement des corps est fluide et les expressions des visages nous renseignent instantanément sur les émotions vécues par les protagonistes.

J’ai adoré cette mini-série en 6 issues sortie chez Image et qui est Désormais éditée en France chez Panini. C'est un condensé d’aventure et d’émotion. Le coté récit de SF d’antan bien que très présent ne rends pas pour autant ce comics désuet, ne vous y trompez pas il s’inscrit dans notre temps.
ET surtout il me donne envie de chanter:

Flash aha Saviour of the universe

Flash aha He’ll save every one of us!!

Comments

[L'archer vert]

Je suis loin d'être un fan de Millau, mais cette mini me parle bien, quand même. Et j'aime beaucoup le graphisme de Parlov.