Manifest Destiny

Ils sont quand étranges ces ricains ! Non mais sérieusement, Ils sont capables du meilleur (comme nos lectures favorites) ou du pire avoir engendrés des monstres épouvantables qu’ils ne savent plus contrôler comme Justin Bieber !
N’allez pas croire que je ne les aime pas, non bien sur j’ai une affection particulière pour ce peuple et cette culture à qui l’on doit la pâte à pizza de chez Pizza Hutt avec triple fromage incorporé que rien qu’à la regardé t’as pris huit kilos ,mais il faut quand même se rappeler que leurs augustes aïeuls se sont fait virer de l’ensemble des nations à peu près civilisées de l’époque et pas pour des raisons culinaires.  Une de leur particularité, à mon gout, c’est  leur tendance à l’idéalisme que l’on retrouve dans les comics ou dans des concepts plus barré comme « la destinée manifeste », Manifest destiny dans le texte.

C’est l’idée qu’il y avait un caractère divin à l’expansionnisme et à la colonisation du continent confié aux colons par la divine providence quitte à foutre sur la tronche de toutes formes de vie civilisée ou pas qu’ils pourraient rencontrer en chemin….Avouez que c’est une idée bien barrée quand même.

Bon faut dire ce qui est, fallait être équipé pastèque testiculaire au point de pouvoir plus faire du vélo pour se lancer à corps perdu dans cette nature hostile peuplé d’indigènes mystérieux  et bien flippant. Bon après vous allez me dire que quand les gars en face ont des lances et des arcs et que toi t’as des armes à feu t’es déjà plus détendu.

Mais n’en demeure pas que la perspective de se prendre une flèche dans le buffet a du faire suinter bien des espaces inter fessiers. Sans compter que bien des rumeurs de créatures mystiques et païennes faisaient se hérisser nombre de toisons pubiennes et se rétracter moult sphincters.

Alors imaginons que toutes ses rumeurs soient vraies et que ces contrées inexplorées regorgent de monstres inconnus issus des croyances des autochtones. C’est le potentat de base de Manifest destiny.
En 1804, Le capitaine Meriwether Lewis Naturaliste de son état et le Capitaine William Clark accompagnés d’un équipage composé de soldats et de condamnés de droit commun, partent à une expédition pour explorer la frontière américaine, là où aucun homme (civilisé) n’est allé auparavant. Ils ont été chargés par le président Jefferson d'ouvrir la voie pour l'expansion occidentale de l'Amérique. Descendant le Missouri afin de rejoindre le plus lointain avant post civilisé nommé « La Charrette », ils vont être confrontés à une énorme arche végétale qui ne sera que la première étrangeté à laquelle ils seront confrontés.
Au cours de leurs pérégrinations, ils croiseront des hybrides hommes-animaux, des esprits des forets qui ne restent pas inactifs à la présence de ses nouveaux envahisseurs, des divinités oubliés et atroces, des Zombies d’une étrange nature. La peur, la mort les saisira dans ce qui sera un voyage sans retour pour certains d’entre eux.

Chris Dingess que l’on connait surtout pour ses travaux de scénariste sur la série Being Human sur SyFy nous sert un récit horrifique basé notamment sur les légendes amérindiennes et peuplé de monstruosités inhabituelles et presque Lovecraftiennes pour certaines. Son sens de la narration à l’angoisse bien soutenu fait mouche et l’ambiance paranoïde qu’il met en place nous tiens en haleine d’un bout à l’autre de chacun des 18 Issues parues à ce jour chez Image Comics.

Le trait de Matthew Roberts (Battle Pope Mayhem) amène au comic un dynamisme tout en finesse et dote les créatures d’une identité particulière à la fois fascinante et terrifiante.
C’est donc un livre original et un récit tout simplement haletant qui nous pousse à tourner chaque page avec une fascination morbide.
Allez-y de ma part