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La Maison des 1D
14 septembre 2015

The Infinite Loop

On a tous rencontré un con un jour qui voyant qu’on est fan de comics vous fait remarquer à quel point vous êtes une petite fiente mal déféquée par un alcoolique notoire d’aimer un truc pareil.
Bon alors t’a le bourrin avec le quotient intellectuel d’une moule morte d’avoir sniffé trop de colle à rustine qui t’éructe à la truffe le fameux : « c’est po de ton âge ço, pis la lecture c’est un machin de tapette, allez viens on va se boire une binouze et mater des culs » ….
Malgré cette culture dont le niveau ferait passer un candidat des « Ch’tis en folie » pour un prix Nobel de physique,  celui-là ce n’est pas le plus dangereux. Non le pire c’est le pseudo intello qui te cite Rabelais dans le texte et qui dégage des effluves de friteuse dont l’huile n’aurait pas été changée depuis la mort de Claude François, chanteur dont la coiffure a grandement inspiré le connard susmentionné. C’est avec un mépris que ne pourrait pas renier un député  à qui on demanderait de justifier le prix de ses cigares cubains que le con descendant te balance le : « Mouais, c’est mignon tes petits bonzios mais tu ne vas pas me dire que c’est de l’art tes  gribouillis là » …
Eh bien, mers chers camarades, nous avons désormais une arme supplémentaire à pointer sur cet  abruti avec son futal en velours cannelé et ça s’appelle The Infinite Loop !!

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Alors voilà, Teddy est correcteur d’anomalies temporelles et le boulot de la belle consiste à traquer des objets ou êtres vivants qui sont transporté à une époque qui n’est pas la leur par un groupe dénommé les forgeurs et dont les actions menacent la réalité elle-même.
Le quotidien de Teddy est donc atemporel. Courant d’une époque à l’autre en risquant son intégrité mentale, elle est la meilleure dans son activité et supprime une à une toutes les anomalies sans état d’âme, sans sentiment qu’elle rejette comme tous ceux de son époque.
Et puis, elle est apparu et plus rien n’est comme avant. Une anomalie pas comme les autres : une femme.

Je n’irai pas plus loin dans mon résumé pour vous préserver de toutes informations qui pourrait vous gâcher le plaisir. Comme je suis bon pour vous.
Mais ce que je peux vous dire qu’au-delà de l’histoire qui est un magnifique récit de SF en lui-même, en faisant l’acquisition (car oui vous DEVEZ l’acheter) de cet Infinite Loop c’est une œuvre d’art qui vous permettra de la faire boucler à l’infinie à ce blaireau qui a des pièces aux coudes de sa veste.
La narration graphique est simplement géniale et pleine de trouvailles qui jouent sur les couleurs et le jeu des cases, emplie de clin d’œil à la culture pop. L’ensemble est tellement bien mené que l’on a l’impression de voir les pages s’animer sous nos yeux ! C’est bien simple c’est de la mise en scène digne du cinéma de Coppola ou d’Oliver Stone.
Le dessin d’Elsa Charretier est épuré mais sublime d’efficacité, il y a du Tim Sale, du Darwyn Cooke dans ses traits mais ne vous y trompez pas la dessinatrice à bel et bien son identité et le résultat est une réussite artistique comme peu sont capables. De plus, ce travail est en parfaite osmose avec le scénario du talentueux Pierrick Colinet qui sert ici une histoire maitrisée à la fois surprenante et fascinante. On sent que ces deux-là ont trouvé un équilibre rare qui enfante les plus beaux contes.

D’ailleurs, IDW n’a pas hésité à publier en VO sous la forme d’une mini-série en 6 issues et Glénât comics s’est empressé de sortir la version Française sous la forme de 2 TPB avec une cover qu’elle te fait du bien quand tu la touches comme le poil d’un petit chaton.

Et puis il y a l’engagement des auteurs. Un engagement presque militant pour l’amour. Je sais que ça peut faire cucul mais il y a dans ce comic autant d’amour qu’il y a de haine sur les banderoles de la « Manif pour tous ». Ils traitent d’un sujet éminemment sensible avec l’intelligence de la simplicité : l’amour prend ici tout son sens et le fait que ce soit entre deux femmes ne pourra choquer que ceux qui cachent leur haine sous le masque de la vertu.

C’est une histoire d’amour identique aux autres mais tellement différente.

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